L’approche paysagère
est une ressource essentielle
pour l’urbanisme et l’aménagement,
que ce soit à l’échelle d’un territoire
ou d’un espace public.

Parce que l’intervention architecturale et urbaine modifie le paysage, il est indispensable d’accompagner la conception du projet par une réflexion plus large, au delà des limites physiques, afin de mettre le projet en résonnance avec son environnement.

Ancrer le projet dans un territoire, c’est se pencher sur l’histoire, les usages et les caractéristiques du site, afin d’appréhender l’identité des lieux, les continuités, les ruptures et révéler les enjeux à venir.

L’approche paysagère va donc comprendre les relations physiques et visuelles entre le site et son territoire, assimiler toutes les contraintes pour inscrire le projet dans une cohérence d’ensemble et reconsidérer son rôle d’articulation, de liaison.

Dès la conception, le projet intègre avec une attention particulière : le socle formé par la topographie, façonné par le ruissellement de l’eau, la végétation et ses diverses formations, les vues proches et lointaines, les usages actuels et à venir.

Le projet paysager accompagne alors la transformation, en s’appuyant sur la singularité des lieux (le relief, l’eau, le climat, la lumière, les essences indigènes) intégrant la dimension urbanistique du programme. Il va concilier la qualité en terme d’esthétique, d’usage, et les enjeux écologiques. A chaque situation sera prise en compte la gestion de l’eau, en tenant compte de son cheminement naturel, en favorisant son infiltration par des espaces en creux, des noues, fossés…

Le projet sera l’occasion de développer un principe de diversification des essences par l’alternance de différents milieux aux ambiances spécifiques (zone humide, noue, jardin de pluie, haie, lisières, bosquets, jardin sec, prairie…), et ainsi créer un univers propice à l’installation de divers milieux et écosystèmes. L’utilisation de végétaux adaptés à la zone géographique, permettra de réduire l’arrosage et limiter l’entretien.

L’approche paysagère est transversale et inhérente à l’architecture, elle crée des espaces qui unifient, des trames qui organisent, des continuités qui mettent en lien, des éléments qui composent (eau, lumière, vent), des vues qui animent, des parcours qui guident au travers du projet architectural.

Dans cet esprit, chaque projet est l’occasion de relier le site à la ville et au territoire, de laisser la nature s’immiscer quand la terre se construit, d’offrir une qualité de vie et une multiplicité de pratiques tout en permettant au site d’exprimer sa résilience (capacité à retrouver ses qualités après avoir subi une perturbation).

Cécilia Pétrini

Architecte DPLG – Paysagiste – Urbaniste
Directrice du pôle paysage et urbanisme

DESS PARME Paysage et Aménagement du territoire en Région Méditerranéenne (Marseille), 2002 – 2003.
Obtention du diplôme d’architecture de l’école d’architecture de Marseille-Luminy, 2001.

Expérience

1998-1999 : CAUE des Bouches du Rhône.
1999-2001 : Agence d’architecture Michel Coulange, Architecte (Expert judiciaire).
2002-2004 : Agence de paysage “Site et Cité”.
2004-2005 : Agence d’architecture et de Paysage “Hanrot et Rault”.
2006-2013 : Exercice libéral en collaboration avec Sandrine Lefevre Paysagiste.
2014-2018 : Exercice libéral