L’idée est de conférer à la façade un aspect intemporel, où seuls ressortent sa tonalité méditerranéenne et son caractère industriel.

La rue d’implantation voit se côtoyer des immeubles datant du 18e siècle à l’après-guerre. Elle abrite aussi de nombreux garages automobiles et ateliers. Le bâtiment réhabilité est lui-même un ancien atelier construit dans les années 50. Il a subi diverses modifications au cours du temps, notamment l’ajout d’un grand mur rideau en saillie de la façade principale dans les années 1980. Celle-ci est remodelée par le projet pour s’inscrire dans la continuité de l’ordonnancement classique de la rue. Cette façade est en accord avec le programme du bâtiment – une école de design – dont la dimension créative fait écho aux activités de manufacture.

En fond de parcelle, un escalier de secours extérieur est créé, occupant l’espace de la cour et reliant les différents étages ainsi que la toiture terrasse existante. Il est habillé d’une treille métallique support de jardinières. Par son rapport au ciel, la toiture terrasse s’échappe du paysage de la rue pour s’ouvrir au paysage lointain. Une seconde terrasse est générée par la déconstruction de la tropézienne. Toutes deux arborent des couleurs ocre, recouvertes de dalles de terre cuite sur plots. Les nouveaux éléments du bâtiment, matériaux et teintes utilisés, se veulent être en harmonie avec le bâti environnant, tout en offrant aux nouveaux usagers un lieu chaleureux où les espaces permettent création et appropriation.